En 1936, Lydia Zamenhof, la fille du fondateur de l'Espéranto, s'établit quelques temps à Lyon pour enseigner l'Espéranto. C'est la première bahá'íe de passage à Lyon. Figure particulièrement active sur tous les plans, elle introduit la Cause bahá'íe dans les cercles d'études théosophiques organisés par Madame Borel, une lyonnaise s'intéressant à la philosophie et aux religions.

C'est au cours de ces cercles d'études qu'un des participants, Lucienne Migette, rencontre May Maxwell, bahá'íe canadienne qui parcourt le monde pour partager sa foi. Lucienne Migette est profondément touchée par la personnalité de May Maxwell et par sa présentation du message bahá'í. Elle devient la première bahá'íe de Lyon :


Cercle d'études à Lyon

" Ce cercle travaillait depuis deux ans lorsque nous apprîmes l'existence de la Révélation Divine. Que dire du dévouement de ces personnes, les mots ne sont pas assez forts ! mais je me dois de mentionner l'immense reconnaissance que je voue à Madame Borel : c'est elle qui m'a fait connaître Madame May Maxwell, une semaine après ma première visite que je lui fis. C'était le 16 avril 1936.

" Madame Maxwell, invitée à Lyon suivant le désir de Madame Borel, parlait de la Cause bahá'íe à ce cercle d'études depuis plusieurs semaines. Dieu me permit d'être frappée par toute la splendeur de cette Lumière divine qui rayonnait de May Maxwell. Au contact de son amour, doux, aimant mais énergique, de la science profonde de sa manière d'enseigner, si parfaitement adaptée à l'âme qui l'écoute, je devins bahá'íe. " (*)

 

Cet événement marque la naissance de la communauté bahá'íe de Lyon, qui ne cesse depuis lors, de se développer.

Parmi les figures lyonnaise proches du message bahá'í, on ne peut manquer de parler de Père Rémilleux, prêtre catholique. Celui-ci s'était pris d'amitié pour M. Yazdi, un bahá'í de Lyon, et participait avec joie aux réunions de prières des amis bahá'ís. A la demande du Père Rémilleux, M. Yazdi donna, le 13 juillet 1937, une conférence dans le presbytère de l'Eglise de Saint Alban.

" Notre ami parla de la fraternité universelle, qui trouve son expression la plus haute dans l'Ordre Mondial de Bahá'u'lláh. Il fut d'un tact sûr et discret, qui provoqua l'enthousiasme des auditeurs et la reconnaissance de Monsieur le Curé Rémilleux." (*)

" 1939 : Alors que l'avenir était obscurci par les affres de la guerre, cette petite communauté croissante allait connaître des années bien difficiles. Pris dans la tourmente, comment ce groupe lyonnais allait résister ? Malgré toutes les tribulations de la guerre et l'isolement qu'elle provoqua, les bahá'ís de Lyon continuèrent à travailler, soutenus par les encouragements et les prières de notre Bien-Aimé Gardien, et par la présence ô combien précieuse de Lucienne Migette. En 1940, l'Assemblée Spirituelle Locale des bahá'ís de Lyon fût formée. " (*)


Lucienne Migette


Les réunions se poursuivaient régulièrement, Fêtes de 19 jours pour les bahá'ís, réunions d'études chaque mercredi jusqu'à ce que soit élue, en 1940, la première Assemblée Spirituelle Locale de Lyon, une étape cruciale et transformatrice dans la consolidation de la toute jeune communauté bahá'íe : les défis allaient maintenant être relevés par ce corps élu, guidé par le principe suprême de la consultation et ayant pour but ultime le service de la communauté et par extension, de l'humanité.

(*) Mémoires de Madame Alice Bernard-Ancarola, membre de la communauté bahá'íe de Lyon, avec son autorisation.

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Révisé le : 26/11/2004